- Par Ambre Levesque
- Publié le
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Diagnostic béton : les signes d’alerte que tout le monde ignore
Les premiers signes d’un béton abîmé
Fissures du béton : reconnaître celles qui inquiètent
Les fissures représentent l’un des premiers signes d’un béton abîmé. Certaines restent superficielles, mais d’autres annoncent une pathologie du béton plus grave. Ainsi, une fissure fine et stable ne pose pas toujours problème. Cependant, une fissure profonde, irrégulière ou qui s’élargit dans le temps peut indiquer un défaut structurel ou une infiltration d’eau. La Fédération Internationale du Béton décrit précisément les types de fissures et leurs causes les plus fréquentes.
Béton dégradé : éclats et surface qui s’effrite
Une surface qui s’effrite montre souvent un béton dégradé. En effet, ce phénomène apparaît après une infiltration, un gel ou une exposition prolongée à l’humidité. De plus, les éclats visibles sur les bords ou les marches signalent une perte d’adhérence entre les couches du matériau. Ces signes révèlent généralement des pathologies du béton déjà actives.
Corrosion du béton : rouille et gonflement des aciers
Des taches brunes en surface montrent la corrosion des armatures. Ensuite, cette corrosion gonfle l’acier, pousse le béton et provoque de nouvelles fissures. Ce processus fragilise la structure entière. La FIB décrit aussi l’accélération du phénomène lorsque l’eau circule librement dans le matériau.
Pathologies du béton : comprendre ce qui se cache derrière les dégâts
Carbonatation : une pathologie du béton qui fragilise l’acier
La carbonatation provient du CO₂ présent dans l’air qui progresse lentement dans le béton. Ce gaz modifie le pH du matériau et réduit la protection naturelle de l’acier. Ainsi, les armatures se mettent à rouiller, ce qui fragilise la structure. En effet, Cette réaction interne provoque un gonflement du béton qui crée des fissures en toile d’araignée. Elle résulte de l’interaction entre les granulats et les alcalins du ciment. L’USGS décrit cette pathologie comme l’une des plus difficiles à stopper, car elle se développe de l’intérieur et met plusieurs années à devenir visible.
Humidité : une cause fréquente de pathologies du béton
L’eau circule facilement dans les microfissures du béton. Ensuite, elle apporte des sels, des micro-organismes et parfois des polluants qui accélèrent la dégradation. L’ADEME rappelle que l’humidité demeure l’une des principales causes de vieillissement prématuré des matériaux de construction, notamment dans les zones à contact prolongé avec l’eau.
« Le béton parle, mais encore faut-il savoir l’écouter. »
Eduardo Torroja
Diagnostiquer un béton dégradé : les bonnes méthodes
Un diagnostic béton se compose d’observations simples et d’analyses plus techniques. Cette étape permet de comprendre la gravité réelle des dégradations.
Diagnostic visuel : les premiers contrôles essentiels
Un diagnostic commence toujours par l’observation. Ainsi, il suffit de repérer :
- la taille et l’évolution des fissures,
- les zones humides qui persistent,
- les traces de rouille en surface,
- les éclats ou parties friables,
- les différences de couleur ou de texture.
Ensuite, un simple test au marteau révèle déjà beaucoup : un son creux indique souvent un décollement interne.
Méthodes professionnelles : comment les experts analysent l’état du béton
Les ingénieurs utilisent plusieurs outils pour analyser le béton en profondeur. Le carottage permet d’examiner une partie du matériau en laboratoire. Le radar de structure identifie les zones vides, les aciers ou les décollements. Enfin, les tests de carbonatation mesurent la profondeur atteinte par le CO₂. Ces méthodes suivent les recommandations de la FIB et des Eurocodes.
Quand demander un diagnostic béton professionnel ?
Vous devez contacter un expert si :
- une fissure s’élargit rapidement,
- du béton tombe en éclats,
- la corrosion dépasse quelques centimètres,
- un mur porte des traces d’humidité constante,
- un élément porteur semble se déformer.
De plus, certains bâtiments publics ou copropriétés ont l’obligation d’effectuer des diagnostics réguliers.
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