- Par Ambre Levesque
- Publié le
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Bordeaux-Euratlantique mise sur le solaire pour son futur urbain
Bordeaux-Euratlantique, un projet urbain hors norme
Bordeaux-Euratlantique s’étend autour de la gare Saint-Jean, sur les communes de Bordeaux, Bègles et Floirac. Ce périmètre de 738 hectares, classé en opération d’intérêt national, vise à accueillir logements, bureaux, commerces et équipements publics dans un même ensemble urbain cohérent. Depuis plusieurs années, le projet affiche une trajectoire bas carbone. Ainsi, l’aménagement cherche à réduire les émissions liées aux bâtiments, aux mobilités et à l’énergie. Dans ce contexte, l’énergie solaire devient un levier logique, car les nouvelles constructions offrent de grandes surfaces exploitables.
Bordeaux-Euratlantique face à un potentiel solaire majeur
Une étude menée pour l’établissement public d’aménagement a mis en évidence un gisement solaire important. Les toitures et certaines façades pourraient accueillir des panneaux photovoltaïques à grande échelle.
400 000 m² de surfaces solaires exploitables
Selon les premières estimations, près de 400 000 m² de surfaces seraient compatibles avec une installation solaire sur l’ensemble du périmètre Euratlantique. Ces surfaces concernent principalement des bâtiments neufs ou rénovés, ce qui facilite l’intégration technique du photovoltaïque.
Une production solaire équivalente à des milliers de foyers
Toujours selon ces travaux, le potentiel pourrait atteindre environ 100 000 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 50 000 foyers. Ainsi, le solaire pourrait devenir un pilier de la production locale d’énergie, sans artificialiser de nouveaux sols.
« Le niveau du potentiel qui ressort de cette étude nous a surpris. »
Pourquoi le solaire s’impose dans ce projet urbain
Plusieurs facteurs expliquent ce virage vers l’énergie solaire. Le projet s’inscrit dans une dynamique nationale de transition énergétique. La morphologie urbaine d’Euratlantique s’y prête particulièrement bien, avec de nombreux bâtiments récents.
Les immeubles récents disposent de toitures plates, souvent peu utilisées. En complément, les constructions neuves permettent d’intégrer le solaire dès la conception, ce qui limite les surcoûts et les contraintes techniques. Produire de l’énergie sur place réduit les pertes liées au transport.
Cette orientation s’inscrit aussi dans une démarche plus large portée par la métropole bordelaise. En juin 2024, Bordeaux a signé l’Alliance pour l’énergie solaire, afin d’accélérer la production photovoltaïque sur son territoire.
Des freins techniques et économiques à lever
Quels bénéfices pour le territoire bordelais
Malgré ces limites, les bénéfices potentiels restent importants. Le solaire permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie. Cette production locale renforce aussi l’autonomie énergétique du territoire, même partielle.
Cette production locale s’inscrit dans une logique de ville plus résiliente. En période de tension sur les réseaux ou de hausse des prix de l’énergie, disposer d’une production sur place devient un atout stratégique pour les collectivités et les habitants.
Bordeaux-Euratlantique, un laboratoire pour la ville de demain
Avec cette approche, Bordeaux-Euratlantique ne cherche pas à devenir une ville autonome en énergie. En revanche, le projet montre comment un grand chantier urbain peut intégrer le solaire de manière cohérente et réaliste.
Ainsi, Euratlantique devient un terrain d’expérimentation pour d’autres métropoles françaises. Le projet illustre une évolution claire : l’énergie ne se pense plus à côté de la ville, mais directement dans sa conception.
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