Agir maintenant contre la surchauffe dans les écoles : la méthode Cerema
- # Adaptation climatique, Canicule écoles, Solutions bioclimatiques
- Pauline Alves


Un diagnostic précis et participatif
Tout commence par un diagnostic clair et bien structuré, réalisé directement sur le terrain.
Le Cerema analyse les établissements scolaires en croisant deux types d’informations. D’un côté, il observe les aléas climatiques comme la canicule, le vent ou le retrait-gonflement des sols. De l’autre, il évalue la sensibilité du bâti selon sa construction, son orientation ou son usage.
En parallèle, il implique les utilisateurs : élèves, enseignants, personnel technique.
Cette implication aide à repérer les usages quotidiens, les contraintes locales et les besoins réels.
Résultat : les actions proposées répondent mieux aux réalités et restent efficaces dans le temps.
Leviers d’action bioclimatiques adaptables à chaque école
Le rapport décrit plusieurs solutions bioclimatiques accessibles et éprouvées :
- Végétalisation des cours et désimperméabilisation : arbustes, arbres résistants au piétinement, surfaces perméables pour restituer la fraîcheur et combattre l’effet d’îlot urbain.
- Protections solaires : brise-soleils extérieurs, vitrage traité, toitures ou façades réfléchissantes ou végétalisées pour limiter les apports de chaleur directe.
- Ventilation et dissipation thermique : mise en œuvre de brasseurs d’air ou surventilation nocturne, horaires d’aération ajustés, cantine froide pour réduire la chaleur interne.
Les collectivités comme la Collectivité européenne d’Alsace (CeA), accompagnées par le Cerema, mènent des expérimentations sur divers sites avec protocoles avant-après pour mesurer l’efficacité des mesures.

« Cette approche “haute couture” permet de dégager des solutions facilement déployables et économiquement viables. »
Une mise en œuvre coordonnée et durable
La stratégie du Cerema promeut une approche longitudinale et encadrée : après diagnostic et concertation, une feuille de route est mise en place par priorité (court, moyen, long terme), avec des objectifs concrets d’amélioration du confort thermique et de gestion des eaux pluviales. L’accent est mis sur l’adaptabilité des solutions, leur coût, leur maintenance, et leur acceptabilité par les usagers.
En complément, des fiches pratiques capitalisant l’expérience de terrains comme Saint‑Cloud, Libourne ou Dunkerque décrivent des parcours réussis de réaménagement des cours d’école.