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Interdiction des chaudières à gaz en 2026 : où en est-on vraiment ?

Annoncée en 2023, l’interdiction de chaudières à gaz en 2026 a suscité de nombreuses réactions. Mais où en est réellement cette mesure ? Le gouvernement a clarifié sa position.
Depuis plusieurs années, la transition énergétique impose une évolution majeure des modes de chauffage en France. L’interdiction progressive des chaudières à gaz fait partie des sujets les plus débattus.

Un projet d'interdiction revu et corrigé

L’idée d’interdire les chaudières à gaz d’ici 2026 est née dans un contexte de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. En effet, la France s’est engagée à réduire ses émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans cette optique, la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) a déjà imposé des restrictions sur l’usage des chaudières à gaz dans les nouvelles constructions. Toutefois, la question restait en suspens pour les logements existants.

Face aux inquiétudes exprimées par les ménages, les installateurs et les professionnels du secteur du bâtiment, le gouvernement a opté pour une approche plus graduelle. Le 18 février 2025, le ministère de l’Industrie et de l’Énergie a déclaré « qu’il n’existait aujourd’hui aucune mesure d’interdiction des chaudières à gaz à partir de 2026« . Cette clarification signifie que les chaudières à gaz ne seront pas interdites du jour au lendemain, mais leur utilisation sera de plus en plus encadrée et limitée.

Le gouvernement préfère miser sur des incitations plutôt que sur une interdiction brutale. Plusieurs aides financières, comme MaPrimeRénov’, sont ainsi renforcées pour encourager le remplacement des chaudières à gaz par des alternatives plus écologiques.

Chaudière à gaz

Un objectif de suppression totale d'ici 2040

Si l’interdiction immédiate n’est plus d’actualité, la disparition progressive des chaudières à gaz reste un objectif à long terme. Cette ambition s’inscrit dans la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB), qui impose la suppression des équipements à combustibles fossiles d’ici 1er janvier 2040. L’objectif est de favoriser un parc immobilier plus performant et moins émetteur de CO2.

Le gouvernement prévoit ainsi de limiter progressivement l’installation de nouvelles chaudières à gaz en augmentant les contraintes réglementaires et en favorisant des solutions plus propres. Les alternatives mises en avant incluent notamment :

  • Les pompes à chaleur, qui utilisent l’air ou le sol pour produire de la chaleur, avec un rendement énergétique très performant.
  • Les chaudières biomasse, fonctionnent avec des granulés de bois ou d’autres matières renouvelables.
  • Les réseaux de chaleur urbains, qui permettent de mutualisme des sources d’énergie renouvelable pour alimenter plusieurs bâtiments.

Ces solutions bénéficient déjà d’aides gouvernementales pour encourager leur adoption. Les particuliers ont donc invités à anticiper cette transition pour éviter des dépenses futures inutiles et bénéficier des dispositifs de soutien existants.

Il ne suffit pas d'habiter la Terre, encore faut-il savoir la respecter.

Quels impacts pour les particuliers et les professionnels ?

Pour les particuliers : 

Bien que l’installation de nouvelles chaudières à gaz reste possible après 2026, leur coût d’exploitation pourrait augmenter. La hausse des taxes sur les énergies fossiles, combinée à la diminution progressive des aides pour ce type d’installation, risque de rendre ces équipements de moins en moins attractifs. Pour anticiper ces évolutions, il est donc conseillé de privilégier dès maintenant une alternative plus durable et économique.

Pour les professionnels du bâtiment : 

Les fabricants et installateurs de chaudières doivent progressivement adapter leur offre. La demande pour des systèmes de chauffage plus écologiques est en forte croissance, et les entreprises qui anticipent cette transition pourront capter de nouveaux marchés. Le développement des pompes à chaleur et des chaudières biomasse offre ainsi de nouvelles opportunités aux professionnels du secteur.

Contrairement aux craintes initiales, les chaudières à gaz ne seront pas interdites en 2026. Toutefois, leur suppression progressive reste une certitude d’ici 2040, incitant particuliers et professionnels à se tourner vers des alternatives durables dès aujourd’hui. Les aides de l’État et les avancées technologiques permettent de faciliter cette transition énergétique, qui deviendra inéluctable dans les prochains décennies.

Quels impacts pour les particuliers et les professionnels ?

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