- Par Ambre Levesque
- Publié le
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Les micro fermes : produire localement à l’échelle du quartier
Les micro-fermes : un modèle d’agriculture urbaine adapté aux quartiers
Une micro-ferme urbaine est une petite exploitation agricole située en ville.
Sa surface varie en général entre 300 m² et 1 hectare.
Elle repose sur des méthodes sobres : permaculture, maraîchage bio-intensif, compost local et circuits courts.
Son objectif est clair : produire des aliments frais au plus près des habitants.
Les micro-fermes urbaines : une nouvelle forme d’agriculture urbaine locale
Les micro-fermes redonnent une vocation nourricière à des zones délaissées. Elles s’installent sur des friches, des toits, des terrains en attente ou des zones techniques. Elles fournissent ensuite des paniers de légumes, des herbes aromatiques et parfois des œufs ou des fleurs comestibles. Leur modèle s’inspire du maraîchage sur petite surface promu par Eliot Coleman ou Jean-Martin Fortier. Une approche qui prouve qu’une petite surface peut être productive si elle est bien organisée.
Pour approfondir ces méthodes, l’organisme Fermes d’Avenir propose des retours d’expérience et des formations.
Une agriculture urbaine low-tech et sociale
La micro-ferme n’est pas seulement un lieu agricole.
C’est aussi un espace d’apprentissage et de rencontre.
Elle accueille des habitants, des bénévoles, des associations, des écoles ou des personnes en insertion.
La Micro-ferme de la Butte à Toulouse en est un bon exemple.
Elle organise des ateliers, anime un compost de quartier et forme des volontaires.
En Normandie, la Ferme des Bouillonsfonctionne grâce à une gouvernance coopérative.
Elle rassemble des habitants autour d’un même projet : produire localement et préserver le foncier agricole.
Exemples de micro-fermes qui transforment l’agriculture urbaine en France
Les micro-fermes se multiplient sur tout le territoire.
Elles montrent qu’une agriculture locale peut trouver sa place même dans les zones urbaines denses.
De la micro-ferme du Trusquin à Albi à la ferme urbaine du Talus à Marseille
À Albi, la micro-ferme du Trusquin produit près de 20 tonnes de légumes par an sur 5 000 m².
Elle travaille avec la mairie, les écoles et les associations locales.
Son organisation démontre qu’une petite surface peut nourrir des dizaines de familles. À Marseille, la ferme du Talus occupe une ancienne friche inutilisée. Le projet associe production agricole, animations culturelles et restauration responsable. Ce lieu est devenu un point de rencontre pour les habitants du quartier.
« Cultiver, c’est résister autrement. »
Équipe du Talus
Pourquoi les micro-fermes sont essentielles à l’agriculture urbaine durable
Les micro-fermes apportent de nombreux bénéfices pour les villes.
Elles améliorent la biodiversité, favorisent l’insertion et renforcent la résilience alimentaire.
Des jardins comestibles qui protègent la biodiversité
Les micro-fermes utilisent des techniques qui renforcent la vie des sols.
Compost, paillage, rotation des cultures et diversité végétale permettent de maintenir un sol vivant et productif. Elles attirent les pollinisateurs, filtrent l’eau et recyclent les déchets organiques.
Pour mieux comprendre ces pratiques, le réseau InPACT propose des ressources dédiées.
Des lieux d’apprentissage et de partage
Les micro-fermes sont souvent des lieux pédagogiques. Elles accueillent des classes, organisent des ateliers et forment des adultes en reconversion. Elles permettent aux habitants d’apprendre à cultiver, à composter et à mieux connaître leur alimentation.
Certaines deviennent des espaces d’insertion. On peut citer les fermes pédagogiques gérées par Veni Verdi en région parisienne. Elles accompagnent des jeunes, des adultes en difficulté et des habitants des quartiers.
Une réponse locale aux enjeux alimentaires
Les micro-fermes contribuent à une alimentation plus saine, plus locale et plus accessible.
Elles réduisent les transports, proposent des produits de saison et soutiennent l’économie du quartier.
Elles complètent les marchés de producteurs, les épiceries solidaires et les initiatives citoyennes.
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L’hybridation entre architecture et nature est essentielle pour créer des villes plus durables. En intégrant des éléments naturels dans les espaces bâtis — comme les jardins verticaux, les toits végétalisés ou les aménagements écologiques — on embellit les environnements urbains tout en luttant contre le changement climatique. Ces solutions renforcent la biodiversité en offrant des habitats aux pollinisateurs et aux oiseaux, améliorent la gestion des eaux pluviales et favorisent la qualité de vie des citadins grâce à des espaces apaisants et ressourçants. Cette approche projette une vision d’avenir où chaque jardin devient un écosystème à part entière, contribuant à une ville plus verte et durable pour les générations futures.





