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Tarn-et-Garonne : nouvelle usine pour le chanvre

Depuis l’été 2023, une coopérative développe en Tarn-et-Garonne un centre dédié au chanvre. Ce projet vise à structurer une filière locale au service de l’agriculture, du textile et de la construction
À Caylus, la coopérative Virgocoop investit dans un outil industriel stratégique pour relancer la filière chanvre en Occitanie. Une initiative locale qui répond à des enjeux agricoles, industriels et environnementaux majeurs.

Tarn-et-Garonne : une usine pour structurer la filière chanvre

Une coopérative engagée pour structurer la filière chanvre

Depuis l’été 2023, la coopérative Virgocoop développe son usine de défibrage de chanvre à Caylus, dans le Tarn-et-Garonne.
L’objectif est clair : structurer une filière chanvre française, locale, biologique et équitable, avec un ancrage fort en Occitanie.

Virgocoop s’inscrit dans une démarche collective. La coopérative agit à la fois sur la production agricole, la transformation et la valorisation des débouchés.

La filière chanvre, une plante multifonctionnelle au service de l’écologie

Aujourd’hui, la production de la filière chanvre portée par la coopérative s’étend sur près de 200 hectares, répartis entre le Tarn, le Tarn-et-Garonne et le Lot.

Julien Bonnet explique ce choix :

« Le chanvre est une plante qui stocke du carbone. Elle est très favorable d’un point de vue agronomique pour la biodiversité. Sa culture se distingue par son caractère écologique, nécessitant peu d’eau, sans emploi de pesticides ou d’engrais, et favorise la régénération des sols. »

Ainsi, cette culture s’impose comme une réponse crédible aux enjeux agricoles et climatiques.

Une photographie d'un mur en béton de chanvre

Le chanvre dans la construction : un matériau en plein essor

En parallèle, le chanvre trouve des applications concrètes dans le bâtiment, notamment avec le béton de chanvre.
Ce matériau séduit de plus en plus d’architectes et d’entrepreneurs.

Julien Bonnet précise :

« Le chanvre est un nouveau mode constructif. Plus besoin d’empiler des couches. Avec le béton de chanvre, c’est trois couches : un enduit extérieur, le béton de chanvre sur 26 ou 30 cm, puis un enduit intérieur »,
Par conséquent, ce mode constructif simplifie la mise en œuvre tout en améliorant le confort thermique.

Une usine de défibrage à Caylus

L’usine de Caylus a accueilli une première unité de défibrage capable de produire des fibres courtes.
Puis, une seconde unité a été installée pour produire des fibres plus longues, adaptées au textile 100 % chanvre.

« Le défibrage consiste à extraire les fibres de chanvre de la tige en éliminant la partie ligneuse »,
explique Julien Bonnet.

Ces fibres servent ensuite à plusieurs usages, notamment dans la construction et l’isolation.

Du textile à la construction : des débouchés multiples

La chènevotte issue de l’usine est distribuée via des magasins d’écomatériaux.
Elle alimente des projets en béton de chanvre, en neuf comme en rénovation.

« Il est possible de construire un immeuble R+1 sans structure. Au-delà, une structure bois ou pierre devient nécessaire. Certains bâtiments atteignent aujourd’hui neuf étages avec un remplissage chanvre. »

Ainsi, la filière locale démontre sa capacité à répondre à des projets d’envergure.

Virgocoop est société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Elle fait partie du mouvement de l’économie sociale et solidaire. Sa mission principale : faire du textile différemment mais également transformer la paille de chanvre en un produit utilisé dans la construction appelée la chènevotte

Virgocoop, un acteur de l’économie sociale et solidaire

Virgocoop est une SCIC, intégrée au mouvement de l’économie sociale et solidaire.
Sa mission dépasse le textile : elle transforme aussi la paille de chanvre en chènevotte destinée au bâtiment.

« Faire du textile autrement, mais aussi proposer des matériaux utiles à la construction durable. »

Cette vision globale renforce la cohérence du projet industriel.

Quel avenir pour le chanvre dans le bâtiment ?

Le béton de chanvre s’affirme comme une solution clé pour la décarbonation du secteur.

Julien Bonnet conclut :

« La rénovation est le futur du bâtiment. Selon l’Ordre des architectes, 90 % des bâtiments de 2050 sont déjà construits. Le chanvre est une réponse locale pour améliorer l’isolation et le confort thermique. »

Voir notre vidéo YouTube sur le sujet : Découvrez le béton de chanvre.

En Tarn-et-Garonne, Virgocoop démontre que le chanvre peut structurer une filière locale, durable et performante. Agriculture, industrie et construction convergent ici vers un modèle bas carbone, ancré dans les territoires.

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