Étudiants choisissez la colocation écoresponsable pour dépenser moins
- # Bâtiment écologique, Construction durable
- Ambre Levesque


Les défis du logement étudiant aujourd’hui
Chaque année, la rentrée universitaire relance une même question : comment trouver un logement étudiant à la fois abordable, confortable et proche des lieux d’étude ?
En 2025, le constat reste préoccupant. Le loyer moyen d’un studio en France s’élève à 559 €, mais grimpe à 838 € à Paris et dépasse parfois 900 € dans certains arrondissements (Le Monde).
De plus, à ces loyers s’ajoutent les charges : chauffage, électricité, internet, assurance. Selon l’UNEF, un étudiant consacre désormais plus de 50 % de son budget total au logement. Résultat : beaucoup s’endettent ou cumulent plusieurs jobs, au risque de nuire à leurs études.
« Le logement étudiant est devenu un marqueur d’inégalités sociales » — Union Nationale des Étudiants de France (UNEF).
La précarité énergétique touche également les jeunes : logements mal isolés, factures de chauffage trop lourdes, inconfort quotidien. Ainsi, ces conditions soulignent la nécessité d’explorer des alternatives plus durables.
Habiter autrement : des solutions durables et accessibles
La colocation écoresponsable
La colocation est depuis longtemps une solution économique. Cependant, aujourd’hui, elle peut aussi devenir écologique. Selon le site Appartager, partager un logement permet de réduire en moyenne de 22 % les dépenses liées au logement par rapport à une location seule (CIDJ).
Résultat : un étudiant en colocation économise environ 1 500 € par an tout en bénéficiant de plus d’espace et de confort.
Des projets comme La Maison Bleue, en région parisienne, associent ainsi vie en communauté et démarche durable. Pour les étudiants, c’est une manière d’allier économies, convivialité et engagement écologique.

« La colocation est aujourd’hui l’une des réponses les plus efficaces face à la crise du logement étudiant »
Les résidences étudiantes écologiques et la norme RE2020
Depuis 2022, la réglementation environnementale RE2020 fixe de nouvelles normes de construction : réduction de l’empreinte carbone, efficacité énergétique renforcée, confort d’été amélioré.
Certaines résidences étudiantes intègrent déjà ces standards :
- utilisation de matériaux biosourcés comme le bois,
- isolation thermique renforcée,
- locaux à vélos et espaces communs mutualisés.
Exemple concret : la résidence en bois Néotoa à Rennes, qui démontre qu’un logement étudiant peut être moderne, durable et adapté aux besoins quotidiens des jeunes. En réalité, ces projets montrent qu’un habitat étudiant durable n’est pas une utopie, mais une réalité en expansion.
Tiny houses et mini-logements innovants
Les tiny houses séduisent de plus en plus de jeunes. Ces petites maisons, de 15 à 20 m², souvent en bois et mobiles, nécessitent peu de matériaux et consomment peu d’énergie.
En 2025, la ville de La Roche-sur-Yon a installé six micromaisons de 18 m² pour les étudiants et jeunes actifs. Louées 450 € charges incluses, elles ont toutes trouvé preneur immédiatement.
Au-delà du prix attractif, ces logements incarnent une philosophie minimaliste : vivre avec l’essentiel, limiter son empreinte et privilégier le confort bien pensé.
L’habitat participatif pour les jeunes
L’habitat participatif consiste à concevoir et gérer ensemble son lieu de vie. Les résidents définissent les règles collectivement, partagent des espaces communs et choisissent des matériaux durables.
En France, plus de 1 000 projets d’habitat participatif sont recensés. Certains incluent des étudiants, attirés par la convivialité et le faible coût lié à la mutualisation des charges.
Par Exemple : certains projets réservent des chambres étudiantes à prix réduit, intégrées dans des immeubles où cohabitent familles, retraités et jeunes actifs. Cette diversité crée un écosystème où chacun apporte ses compétences, favorisant solidarité et entraide.
Les grands promoteurs s’y intéressent également. Bouygues Immobilier, développe plusieurs programmes intégrant cette approche. L’entreprise associe les habitants dès la conception et introduit des innovations durables : toitures végétalisées, matériaux bas carbone, espaces communs pensés pour encourager les échanges.
Conseils pratiques pour réduire son empreinte au quotidien
Même sans changer de logement, chaque étudiant peut adopter des réflexes durables :
- Privilégier l’équipement reconditionné : électroménager d’occasion via Emmaüs ou Back Market.
- Réduire sa consommation d’eau : installer un mousseur (2 à 5 €) permet d’économiser jusqu’à 30 % d’eau.
- Optimiser l’éclairage : lampes LED, détecteurs de présence pour les espaces communs.
- S’isoler à moindre coût : boudins de porte, rideaux thermiques ou films isolants réduisent les pertes de chaleur.
- Mobilité durable : abonnement étudiant aux transports en commun, covoiturage, vélo.
- Numérique responsable : limiter le streaming en haute définition, éteindre les appareils en veille, choisir un fournisseur d’électricité verte.
Ainsi, ces gestes simples réduisent à la fois les dépenses et l’impact environnemental.
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