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Villages biosourcés : vers des territoires autonomes

Les villages biosourcés réinventent l’habitat durable. En Bretagne, dans la Drôme ou en Belgique, ils prouvent qu’un mode de vie plus local et plus sobre est possible.
Face aux crises climatiques et énergétiques, des citoyens choisissent de reconstruire différemment. Ainsi, ils créent des villages biosourcés où la matière première vient du territoire et où la vie collective rime avec autonomie.

Qu’est-ce qu’un village biosourcé ?

Une réponse aux crises écologiques et territoriales

Un village biosourcé est une communauté qui construit ses bâtiments à partir de matériaux naturels et locaux : bois, chanvre, paille, terre crue, ou fibres agricoles. De plus, ces matériaux réduisent l’impact carbone tout en valorisant les ressources du territoire.

Ainsi, le village biosourcé répond à plusieurs défis : il réduit les émissions liées au transport, crée des emplois locaux et renforce la résilience face aux crises.
En parallèle, ces villages s’appuient sur les principes de la RE2020 et de l’économie circulaire pour limiter leur empreinte écologique.

En outre, en Bretagne ou en Drôme, les élus locaux soutiennent ces initiatives en lien avec des réseaux comme Bruded ou France Ville Durable.

Les piliers du village biosourcé

Un village biosourcé repose sur quatre fondations simples :

  • Construire localement, avec du bois, de la paille, de la terre ou du chanvre cultivés sur place.
  • Produire son énergie, grâce au solaire, à la biomasse ou à de petites éoliennes locales
  • Partager les ressources, en mutualisant jardins, outils, ou lieux communs.
  • Gérer collectivement, avec une gouvernance participative et une économie locale.

En résumé, ces villages incarnent une forme d’autonomie énergétique, alimentaire et constructive.

éco Villages biosourcés : vers des territoires autonomes

Des éco-hameaux pionniers en Europe

En Bretagne : Kerterre et les éco-hameaux de Redon

En Bretagne, plusieurs projets associent écoconstruction et vie collective.
À Redon, des éco-hameaux soutenus par le réseau Bruded utilisent le chanvre, la paille et la terre crue comme matériaux principaux.
Ainsi, la quasi-totalité des maisons sont construites avec des ressources issues d’un rayon de 50 km.

Dans le Finistère, le projet Kerterre, imaginé par la créatrice Evelyne Adam, propose des habitats sculptés à la main avec un mélange de chaux, sable et chanvre. De cette manière, ces constructions légères et démontables montrent qu’un habitat respectueux du sol peut être aussi poétique que fonctionnel.

En parallèle, des associations locales comme Habitat Participatif Bretagne accompagnent les habitants pour mutualiser les espaces et produire localement leur énergie.

En Drôme : le village de La Borie et l’écosite d’Eurre

Dans la vallée de la Drôme, le projet Biovallée regroupe des villages pilotes engagés dans la construction biosourcée et la neutralité carbone.
Le hameau de La Borie accueille une vingtaine de familles dans des maisons en bois, paille et terre, auto-construites avec l’aide de formateurs.
Par ailleurs, l’écosite d’Eurre, siège de la Biovallée, abrite des bâtiments publics conçus en matériaux locaux et alimentés à 100 % par des énergies renouvelables.

Ces villages développent aussi des activités agricoles, artisanales et éducatives pour renforcer leur autonomie.
En conséquence, ils attirent des architectes, ingénieurs et jeunes ménages désireux de vivre autrement.
Des reportages de France 3 Auvergne Rhône-Alpes montrent que ce modèle inspire déjà d’autres territoires.

« Ces villages montrent que la durabilité n’est pas une contrainte, mais une manière plus humaine d’habiter. »

Vers une nouvelle manière d’habiter le territoire

Des modèles reproductibles en France

Les villages biosourcés restent encore rares, mais leur développement s’accélère.
Des régions comme la Bretagne, la Drôme et l’Occitanie intègrent déjà ces initiatives dans leurs plans climat et urbanisme.
Ainsi, les collectivités soutiennent les chantiers participatifs, la formation aux matériaux biosourcés et les coopératives d’habitants.

Toutefois, la réglementation et le coût du foncier demeurent des freins. Pour les surmonter, plusieurs réseaux (Bruded, France Ville Durable, Habitat Participatif France) plaident pour un cadre national adapté.

Une architecture du lien

Ces villages ne se limitent pas à l’écologie du matériau. En réalité, ils proposent une écologie du vivre-ensemble.
Les habitants partagent ateliers, jardins, savoir-faire et décisions. De ce fait, l’architecture devient un outil de lien social.

Les architectes et urbanistes y voient une transition nécessaire : En effet, construire moins, mais mieux, en respectant les territoires et ceux qui y vivent.

Les villages biosourcés ne sont pas une utopie. Au contraire, ce sont des prototypes vivants d’une société plus sobre et plus locale. Enfin, ils prouvent qu’il est possible de construire autrement, en renouant avec les ressources et les habitants du territoire.

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