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Quartier à énergie positive : le modèle de Dijon

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Dijon a inauguré le premier quartier à énergie positive de France. Un modèle où la ville devient productrice d’énergie, ouvrant la voie à une nouvelle ère urbaine.
Dijon quartier Energie positives
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Et si nos villes devenaient autonomes en énergie ? À Dijon, cette idée prend forme. Le premier quartier à énergie positive transforme la production locale en moteur de transition.

Quartier à énergie positive : définition et principes clés

Indicateurs d’un quartier à énergie positive (bilan annuel, périmètre)

Un quartier à énergie positive est un ensemble urbain dont la production d’énergie renouvelable dépasse la consommation globale annuelle.
L’objectif n’est pas seulement de réduire les dépenses énergétiques, mais aussi de produire localement une partie, voire la totalité, de l’énergie nécessaire à la vie quotidienne.

Les leviers d’un quartier durable

De plus, ces quartiers combinent plusieurs leviers :

  • des bâtiments à énergie positive (BEPOS), conçus pour consommer très peu ;
  • des infrastructures intelligentes qui gèrent et redistribuent l’énergie selon les besoins ;
  • une mutualisation entre logements, commerces et espaces publics.

Ainsi, chaque élément du quartier contribue à un équilibre global entre consommation et production.
En outre, cette approche favorise une résilience locale et une meilleure indépendance énergétique.

L’ADEME définit ces projets comme des modèles d’équilibre entre production, sobriété et résilience locale.

Comment un quartier à énergie positive fonctionne-t-il ?

Production d’énergie locale pour un quartier à énergie positive

Les énergies renouvelables sont la clé. En effet, les panneaux photovoltaïques dominent, souvent complétés par la géothermie, la biomasse ou la récupération de chaleur. Ainsi, l’objectif est de couvrir les besoins du quartier tout en injectant le surplus sur le réseau. De plus, cette production locale réduit la dépendance aux sources d’énergie externes et favorise une autonomie durable.

Concevoir des bâtiments performants

Chaque immeuble joue un rôle. Les bâtiments à faible consommation sont isolés, ventilés et orientés pour limiter les déperditions. De ce fait, leur conception permet d’optimiser les apports solaires et de réduire les besoins de chauffage.
les matériaux biosourcés participent également à cette performance globale, tandis que leur fabrication émet moins de carbone que les matériaux traditionnels.

Smart grids et stockage pour un quartier à énergie positive

Des réseaux électriques intelligents (smart grids) collectent et redistribuent la production locale en temps réel. Grâce à ces systèmes, l’énergie est ajustée selon la météo, la saison ou la demande. Cependant, cette gestion numérique requiert une infrastructure adaptée et des outils de pilotage précis pour éviter les pertes d’efficacité.
En outre, les solutions de stockage permettent d’utiliser l’énergie solaire même en dehors des périodes de production.

Implication des habitants et gouvernance énergétique locale

Un quartier à énergie positive repose aussi sur la participation citoyenne. Les habitants suivent leur consommation via des outils numériques et participent à la gouvernance du projet. Ainsi, ils deviennent acteurs de la transition énergétique et contribuent à la réussite collective.
Enfin, cette implication renforce la cohésion du quartier et favorise des comportements plus responsables au quotidien.

quartier à énergie positive

« La réussite d’un quartier durable repose autant sur la technologie que sur l’implication de ses habitants. »

Dijon : le premier quartier à énergie positive en France

Technologies clés du quartier à énergie positive de Dijon

En 2025, Dijon a inauguré son quartier Arsenal, le premier de France à afficher un bilan énergétique positif.

En effet, le projet regroupe des logements, des bureaux et des commerces reliés à un réseau de chaleur bas carbone. L’énergie solaire produite sur les toits est stockée localement, tandis que la géothermie assure le chauffage.

Les bâtiments ont été pensés pour consommer jusqu’à 30 % de moins qu’un programme classique.
À l’échelle du quartier, la production dépasse la demande annuelle. Dijon devient ainsi la première ville française à concrétiser un modèle de ville autonome en énergie.

Gouvernance, financement et calendrier de déploiement

Ce projet s’inscrit dans la continuité du label “Smart City Dijon Métropole”, visant une neutralité carbone d’ici 2050.

Par ailleurs, il mobilise des partenariats publics et privés, associant la métropole, des entreprises locales et des acteurs de la transition énergétique.
Enfin, le déploiement progressif du programme permet d’adapter les technologies au fur et à mesure des retours d’expérience, garantissant une efficacité durable du dispositif.

Autres quartiers à énergie positive en France et en Europe

La France compte déjà plusieurs programmes inspirés de Dijon :

  • Lyon Confluence, pionnière dans la production locale et la récupération de chaleur urbaine.
  • Grenoble Presqu’île, vitrine de la recherche sur les énergies renouvelables et les bâtiments passifs.
  • Nantes Doulon-Gohards, projet combinant énergies vertes, agriculture urbaine et biodiversité.

À l’échelle européenne, les références sont nombreuses :

Ces projets partagent un même ADN : produire, stocker et consommer autrement.

Les bénéfices d’un quartier à énergie positive pour la ville et les habitants

Les quartiers à énergie positive apportent des bénéfices multiples :

  • une réduction massive des émissions de CO₂ ;
  • une autonomie énergétique locale face aux crises ;
  • une baisse des factures sur le long terme ;
  • un meilleur confort thermique et acoustique.

Mais l’impact dépasse la seule question énergétique. Ces quartiers créent un nouveau mode de vie urbain, fondé sur la coopération, l’innovation et la proximité.

Les défis pour développer les quartiers à énergie positive

Coûts initiaux, modèles économiques et aides

Malgré leur potentiel, ces projets restent complexes à généraliser.
Leur coût d’investissement initial reste élevé, même si les économies à long terme compensent en partie.
Ils nécessitent une planification urbaine intégrée, une coordination des acteurs publics et privés, et un suivi technique rigoureux.

Le stockage de l’énergie et la gestion numérique posent également des défis : infrastructures coûteuses, cybersécurité, maintenance. Enfin, la mobilisation citoyenne est essentielle : sans appropriation locale, l’efficacité diminue.

Les quartiers à énergie positive marquent une nouvelle étape de la transition urbaine. En produisant plus qu’ils ne consomment, ils prouvent qu’une ville sobre et autonome est possible. Dijon en est l’exemple concret, annonçant une évolution appelée à se multiplier partout en France et en Europe.

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