Toitures biosolaires : produire de l’énergie tout en végétalisant nos villes
- Panneaux solaires, toiturebiosolaire, Végétalisation
- Pauline Alves


Qu'est-ce qu'une toiture biosolaire ?
Une alliance entre panneaux solaires et végétalisation
Une toiture biosolaire combine un toit végétalisé et des panneaux solaires. Concrètement, des plantes poussent sous et autour des panneaux. Souvent, on utilise des sédums, car ils résistent bien à la chaleur et demandent peu d’entretien.
Comment ça fonctionne ?
D’un côté, les plantes absorbent l’eau de pluie, baissent la température et attirent la biodiversité.
De l’autre, les panneaux produisent de l’électricité en captant la lumière du soleil.
Ensemble, ils forment un système complémentaire. Grâce aux plantes, la température reste plus basse autour des panneaux.
Résultat : le rendement augmente, parfois de 10 à 15 % par rapport à un toit sans végétation.
Pourquoi cette approche devient incontournable ?
D’abord, la loi impose de plus en plus l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments neufs.
Ensuite, les toits végétalisés aident à lutter contre les îlots de chaleur en ville.
Enfin, en combinant les deux, on optimise l’espace disponible sur chaque toiture.
Quels sont les bénéfices concrets d'une toiture biosolaire ?
- Produire de l’électricité renouvelable
Les panneaux solaires aident à baisser la facture d’énergie tout en soutenant la transition écologique.
On peut consommer l’électricité produite ou la revendre.
Dans les deux cas, l’investissement devient rentable à moyen terme.
Par exemple, une toiture biosolaire de 100 m² produit environ 15 000 kWh par an.
C’est l’équivalent de la consommation de 3 foyers.
- Lutter contre les îlots de chaleur urbains
En été, un toit végétalisé peut être jusqu’à 30 °C plus frais qu’un toit classique.
Cela rafraîchit l’air autour du bâtiment.
En ville, c’est très utile car le béton garde la chaleur.
En bonus, la végétation attire des insectes et des oiseaux.
Même au cœur d’une grande métropole, elle favorise la biodiversité.
- Améliorer l’isolation du bâtiment
Une toiture végétale offre une isolation naturelle contre la chaleur et le bruit.
Elle garde la chaleur en hiver et limite la surchauffe en été.
Résultat : on réduit les besoins en chauffage et en climatisation.
- Retenir les eaux pluviales
Les plantes et la terre absorbent une partie des précipitations.
Cela limite les risques d’inondation et évite de surcharger les canalisations.
En cas d’orage, cette capacité devient un vrai atout pour la ville.

"Il est temps de considérer chaque mètre carré de toit comme une ressource."
Comment mettre en place une toiture biosolaire sur son bâtiment ?
Étape 1 : vérifier la faisabilité
Avant de commencer, il faut s’assurer que le bâtiment supporte le poids total du végétal et des panneaux.
Ce poids peut atteindre 150 kg/m². Un bureau d’études ou un architecte peut réaliser ce diagnostic.
Étape 2 : choisir le bon système
Plusieurs solutions techniques existent selon le projet :
- Toitures extensives : peu épaisses, plantes rustiques, peu d’entretien.
- Toitures semi-intensives ou intensives : plus épaisses, grande variété végétale.
- Structures biosolaires modulaires : faciles à poser, prêtes à l’emploi.
Dans la plupart des cas, on choisit un système modulaire.
Pourquoi ? Il simplifie la pose des panneaux et accélère le chantier.
Étape 3 : installer les panneaux et végétaliser
On peut installer les panneaux et les plantes en même temps ou en deux temps. Il faut respecter des espaces précis pour éviter les zones d’ombre. Le substrat végétal se place autour ou sous les panneaux, selon le système choisi.
Bon à savoir : des kits prêts à poser existent chez MyLight Systems, Soprema ou Le Prieuré Végétal i.D.
Étape 4 : entretien et suivi
Un entretien minimal est requis : contrôle annuel, nettoyage des panneaux, vérification de la végétation. Les économies d’énergie et la revente d’électricité permettent souvent un retour sur investissement en 8 à 12 ans.