Quels arbres planter face aux changements climatiques ?
- Biodiversité urbaine, Engagement climatique
- Pauline Alves


Comprendre la résilience des arbres
La résilience des arbres se définit par leur capacité à supporter et récupérer rapidement de stress climatiques extrêmes tout en maintenant leurs fonctions écologiques vitales. Dans un contexte de dérèglement climatique marqué par l’augmentation des températures, des épisodes de sécheresse prolongés, des précipitations irrégulières et des attaques accrues de parasites, il est essentiel d’identifier les arbres capables de résister efficacement à ces perturbations.
Un arbre résilient se caractérise notamment par :
- Un système racinaire développé permettant d’accéder à des ressources en eau profondes ou dispersées.
- Une tolérance physiologique élevée à la sécheresse et à la chaleur.
- Une capacité de régénération rapide après un stress important.
- Une résistance accrue aux maladies et aux insectes nuisibles.
Quels arbres choisir pour une meilleure résilience ?
Le chêne vert (Quercus ilex)
Originaire du bassin méditerranéen, ce chêne persistant résiste particulièrement bien aux longues périodes de sécheresse grâce à ses feuilles épaisses réduisant la perte d’eau. Il pousse lentement, ce qui lui permet de survivre sur des sols pauvres en nutriments et de supporter des températures élevées.
Le robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia)
Introduit depuis l’Amérique du Nord, le robinier faux-acacia supporte des sols pauvres et très secs. Il est apprécié pour ses qualités régénératrices grâce à sa capacité unique à fixer l’azote atmosphérique dans le sol, permettant de restaurer des terrains fortement dégradés ou appauvris.
Le micocoulier de Provence (Celtis australis)
Très résistant aux fortes températures, ce micocoulier est particulièrement adapté aux environnements urbains grâce à sa robustesse face à la pollution de l’air. Son réseau racinaire étendu lui permet d’accéder aux ressources hydriques même en période de sécheresse sévère.
Le pin d’Alep (Pinus halepensis)
Typiquement méditerranéen, le pin d’Alep prospère dans des conditions climatiques extrêmes : forte chaleur, sécheresse intense et sols très pauvres. Cette espèce est particulièrement utilisée dans les projets de reboisement en raison de sa rapidité de croissance et de sa robustesse naturelle.
En intégrant ces espèces dans nos projets d’aménagement urbain et forestier, nous contribuons directement à la résilience de notre patrimoine naturel.

Un bon urbanisme n'impose pas, il accompagne.
Pourquoi planter des arbres résilients ?
Opter pour ces espèces résistantes présente de nombreux avantages environnementaux, économiques et sociaux :
- Protection de la biodiversité : ces arbres assurent des habitats stables pour diverses espèces animales et végétales.
- Réduction des îlots de chaleur : leur couverture végétale dense limite les hausses de température en milieu urbain.
- Amélioration de la qualité de l’air : leur feuillage capte les polluants, purifie l’air ambiant et contribue à une meilleure qualité de vie.
- Limitation de l’érosion des sols : grâce à leurs racines robustes, ils stabilisent les sols fragilisés par les intempéries.
De plus, leur faible besoin d’entretien en termes d’arrosage et de traitements phytosanitaires limite les coûts de gestion et rend leur utilisation particulièrement durable et économique sur le long terme.